La fermeture en 2002 du centre de Sangatte où s'entassent plus d'un millier de personnes chassées de chez elles par des conflits et des crises aiguës, aboutit à leur dispersion progressive dans ce que l'on appellera bientôt des jungles, disséminées sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord, et qui suscitent des élans de générosité de la part des populations locales. Depuis, la situation n'a cessé d'osciller entre violence (expulsions, destructions, arrestations musclées) et action humanitaire. Et ce, jusqu'à l'épisode de l'été 2014 lors duquel le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve hésite entre « fermeté » et « humanité » à l'égard de migrantes et de migrants rejetés aux marges de l'Europe, victimes de ses politiques migratoires, de la fermeture de ses frontières, des dysfonctionnements du droit d'asile...
Un essai consacré à l'analyse de l'expression France plurielle, qui selon l'auteur, est vide de sens dès lors que n'est pas pris en considération l'ensemble des nuances de l'expression. L'auteur donne la mesure des défis lancés à la France d'aujourd'hui pour qu'elle reconnaisse la richesse qu'incarne sa diversité humaine.
Femmes de ménages, employés de maison, cuisiniers, jardiniers, aides à domicile, gardes d'enfant : voici quelques-unes des fonctions exercées en France par les immigrés philippins en réponse aux besoins des foyers français. Cette population immigrée, peu visible est majoritairement composée de femmes, pour la plupart des mères séparées de leur famille restée au pays. C'est cette séparation familiale qui est principalement examinée ici.
Mettant l'accent sur les migrations de travail et sur les flux migratoires drainant la main-d'oeuvre des campagnes vers les villes, cet article examine deux principales dimensions de l'insertion des migrants en ville : leurs conditions d'accès à un logement et l'application de la législation du travail protégeant la main-d'oeuvre migrante...
La description des routes migratoires et des conditions de vie des migrants transméditerranéens met en évidence la complexité des formes de mobilités et l'écart entre la réalité de la condition migrante et la représentation dont elle fait l'objet. Cet écart est illustré par la description des discours sur la culture des migrants et par l'analyse de la criminalisation des immigrés.
Ce numéro rend compte d'initiatives européennes menées en France, en Roumanie et en Slovaquie. Il fait état de conditions de vie alarmantes en Europe d'après les témoignages recueillis de Roms et Gens du voyage d'orizons variés. Il croise des pratiques de terrain et des regards scientifiques sur les savoirs informels des Roms et Gens du voyage et traite des enjeux qui entourent l'éducation et la formation (extrait de la 4ème de couverture).
L'enquête Trajectoires et Origines (TeO) vise à identifier l'impact des origines sur les conditions de vie et les trajectoires sociales, tout en prenant en considération les autres caractéristiques sociodémographiques que sont le milieu social, le quartier, l'âge, la génération, le sexe, le niveau d'études. TeO s'intéresse à toutes les personnes vivant en France métropolitaine, à leurs conditions de vie actuelles et à leurs parcours, avec un intérêt particulier aux immigrés, descendants d'immigrés, personnes originaires des DOM et leurs descendants..
Parcours et modes de vie des Africains en France, leur rôle économique, social et culturel, leurs liens avec leur pays d'origine, leur intégration...
Une enquête sur les différentes thématiques du séjour d'études des jeunes étrangers : les projets et les motivations, le déroulement du parcours universitaire, la pratique de la langue française, les conditions de vie et d'études ainsi que l'expérience sociale... (extrait de la quatrième de couverture).
Le rapport 2008 met en évidence le véritable "parcours du combattant" que connaissent les demandeurs de logement, et principalement les ménages modestes qui peinent de plus en plus à trouver un logement décent. En outre, une réflexion a été menée sur le devenir du parc à loyer accessible. Le secteur de l'hébergement a également fait l'objet d'une étude approfondie. L'impact de la loi DALO (droit au logement opposable) sur le logement des ménages défavorisés est largement abordé. Il est notamment question de s'interroger sur les moyens de son application, compte tenu du manque de logements accessibles généralement constaté. Et comme chaque année, la Fondation Abbé Pierre dresse le tableau de bord du mal-logement en France, avant de faire ses propres propositions.
Cet atlas présente les vagues d'immigration successives depuis le XIXe siècle et les caractéristiques sociales, culturelles et religieuses des populations issues de l'immigration. Qui se fait naturaliser ? Quelles sont les formes de métissage ? Y-a-t-il une mobilité sociale et géographique des immigrants ? Le rejet de l'Autre, le racisme, l'antisémitisme ainsi que les problèmes propres aux milieux sociaux ayant connu le déracinement sont également abordés.
Ce rapport dresse le tableau d'une situation qui ne cesse de se dégrader et décrypte les paradoxes et les contradictions qui sous-tendent les politiques du logement. Des chiffres de production record cohabitent avec une augmentation des personnes en difficulté de logement, faute d'une offre accessible. Les situations extrêmes se multiplient, révélant l'existence de toute une frange de personnes et de familles tapies dans des habitats-refuges où la précarité les a reléguées.
C'est dans les années 60 puis 70 que les Français se sont familiarisés avec la question de l'immigration. En effet c'est à travers la presse, la radio ou la télévision qu'ils ont pris conscience des conditions de vie et de travail, mais aussi des problèmes d'adaptation de ces immigrés rencontraient. D'où un sentiment de culpabilité des Français et ce du fait de la misère dans laquelle vivaient ces populations.
L'étonnement provoqué par la révolte des banlieues populaires françaises de l'automne 2005 est le signe d'un certain aveuglement sur la dégradation des conditions de vie de millions d'habitants des cités populaires, entraînés par un processus de ghetoïsation multiforme : échec scolaire, ségrégation spatiale, précarisation sociale, discrimination à l'embauche et racisme ordinaire, déstruction des familles, etc. En partant du constat que la révolte des banlieues s'explique par une configuration sociale inédite qui articule plusieurs dimensions : rapport jeunes des cités-police, déstructuration de la condition de salarié, atteinte au peu de prestige social des "jeunes hommes des cités", etc., l'auteur analyse les conditions sociales du monde des cités et les facteurs conjoncturtels qui ont fait exploser le barril de poudre.